Comment gérer quand l’écologie s’invite dans les conversations ?

Samedi, resto avec les copains et dimanche, dej en famille. Pop pop pop… À la joie des retrouvailles se mêle une sourde angoisse : et si on aborde le sujet de l’écologie ? Quand on a eu sa prise de conscience écologique, parler ce thème parfois sensible avec son entourage s’avère souvent chaud-chaud-chaud ! Un peu comme la politique et la religion : le débat se cristallise rapidement, le ton monte, et les moqueries fusent.

« Mais quelle naïveté ! T’es complètement irréaliste ! Et regarde-toi, t’es pas non plus hyper cohérente dans tout ce que tu fais ?! »

Bref, difficile de ne pas passer pour une extrémiste haut perchée ou une vraie casse-couille – au choix.

Résultat ?

Un sentiment d’avoir été clouée au pilori, écorchée vive. Et une profonde solitude.

Au secours ! Vais-je vraiment finir ma vie seule au monde, sans amis et sans famille ?

Non, rassure-toi ! Dans cet article, je te dis comment rester zen quand l’écologie s’invite dans la conversation. Et quelle attitude adopter face à ton entourage.

Bonne lecture !

Écologie : le choc des mondes.

Crise identitaire : quand tout notre monde s’écroule.

Notre façon de voir et d’appréhender le monde est le fruit d’une construction sociale et culturelle. Cet apprentissage du monde s’est fait à l’école, durant nos études supérieures, en travaillant – mais aussi au travers des médias.

Ainsi, depuis notre plus tendre enfance, nous sommes conditionnés pour rentrer dans le moule.

Sauf que, aujourd’hui, le moule se fissure de partout !

Dérèglement climatique, raréfaction des ressources, effondrement des écosystèmes, explosion des inégalités… Quand on se prend la baffe écologique en pleine pomme – et la prise de conscience du rôle de l’homme dans tout ce dawa – c’est tous nos repères et nos certitudes qui sautent !

D’où l’impression que notre monde s’écroule, de ne plus savoir qui l’on est et ce que l’on doit faire.

Bonjour la crise identitaire !

  • Qui suis-je si je ne suis plus en phase avec cette vision du monde qui m’a été inculquée ?
  • Qui suis-je si je remets en question l’idéologie autour de la croissance infinie, du progrès, du mérite et de l’individualisme ?

Et surtout :

  • Qui suis-je pour ma famille, pour mes amis et, plus globalement, pour mon entourage ?

Un tsunami émotionnel.

Forcément, quand le sujet « écologie » débarque dans la conversation, le ton peut vite monter. En fait, c’est l’incompréhension des deux côtés :

  • Moi : « Comment ne peuvent-ils pas voir que nous fonçons droit dans le mur – et que nous en sommes responsables ?! »
  • Eux : « Mais quelle mouche l’a piquée ? Pourquoi tant de pessimisme ? C’est quoi tous ces propos révolutionnaires ?! »

Et voilà que la discussion s’enflamme et que les émotions mènent le jeu : colère, tristesse, honte, culpabilité, ressentiment, amour, peur… Ça argumente des 2 côtés. Chacun défend son camp. Plus personne n’écoute vraiment… Les jeux sont faits, rien ne va plus !

Face à la tournure que prend la discussion, nous avons tendance à réagir d’une des façons suivantes :

  • La fuite : on trouve une excuse bidon pour s’extraire de la conversation ou on change immédiatement de sujet.
  • L’attaque : on dégaine tous les arguments pour l’écologie à notre disposition pour étayer nos propos ou réfuter ceux des autres. C’est sanglant !
  • La tétanie : on ne dit plus rien et on s’écrase.
  • Le caméléon : on fait tout pour nuancer nos propos et aller dans le sens de l’autre pour espérer un retour en grâce.

Quête de sérénité : prendre du recul et lâcher prise.

Gestion des sentiments et écologie : vivre ses émotions.

Faire son coming out écologique n’est vraiment pas simple.

Oser prendre la parole pour aller à l’encontre de la pensée dominante est réellement angoissant – avec, comme crainte sous-jacente, celle de ne plus être aimée.

Le 1er conseil que je peux te donner est de vivre tes émotions.

Il ne s’agit pas de les refouler ou de les diriger contre ses proches, ça ne sert à rien. Ces émotions sont passagères et font partie d’un processus, la courbe du deuil.

Si, en méditation, on parle souvent d’accueillir ses émotions, cette notion a longtemps été confuse pour moi.

En revanche, j’ai trouvé dans la danse, les activités créatives et la marche le moyen d’exprimer ce que je ressentais.

Le mouvement du corps au son de la musique, le coup de crayon agressif sur un collage photos, pleurer au rythme de mes pas… Ça fait du bien. Mieux, ça libère !

Mais ça peut aussi être de jouer d’un instrument, chanter, ou cuisiner – autant de manières d’accueillir ce qui se passe en toi et de gagner en sérénité.